POINT N'EST ROY...

Mes Amis,

Quel plaisir d’être ici. De retour d’une longue absence, je suis déjà invité aux événements mondains des plus importants.
Je vois que le Frère Roger a déjà fait des siennes, je ne me prononcerai pas sur la personne mais sur ses dires… et je crois qu’il a soulevé un point important.

L’état déplorable du Royaume de France est du à l’usurpateur qui se prétend Roy mais qui ne l’est pas. Oui, notre noblesse et notre peuple se meurent du manque d’espoir et comment trouver une once d’espoir dans le fat qui occupe le Louvre.

Il ne donne ni espoir ni exemple, la seule chose qu’il est capable de faire est de distribuer maladroitement des privilèges et parfois quelques menaces.

Pendant mes périples récents, loin du royaume de France, j’en ai appris plus sur la famille Lévan. Le tout premier était un aventurier qui a œuvré en Espagne en luttant contre les maures, a tout de même profité de la guerre contre l’Anglois pour exterminer la lignée du Capet et prendre la Couronne. On dit même qu’il a œuvré activement pour faire tomber la Pucelle qui ne l’aurait jamais accepté comme Roy.

Cette famille d’usurpateurs a offensé Dieu et Dieu a abattu son courroux sur elle. Nous le savons. Le fils a tué le père et le parricide a voulu diriger le Royaume.
La Concubine fut frappée dans sa chaire et, prions pour elle, elle repose en paix.
Nous sommes à un carrefour. Nous devons œuvrer pour l’avenir et pour nos vassaux.
Levan III n’a pas d’héritier et n’a pas été couronné. Il est temps pour nous de mettre fin à cette lignée maudite qui entraine dans sa déchéance le Royaume.

Je refuse de voir plus longtemps des hommes d’honneur plier le genou devant un être aussi veule, en raison d’une couronne qu’il usurpe.

Certaines âmes sensibles vont m’accuser de lèse-majesté. Mais souvenez-vous depuis Salomon…

POINT N’EST ROY CELUI QUI N’EST OINT A REIMS

POINT N’EST ROY CELUI QUI N’EST OINT A REIMS !

Faisaons de la France une nation grande et puissante !
Faisons de ces acteurs des hommes reconnu et aimé !

En effet si notre Etat est déplorable du fait de l'inaction du régent, il n'en est pas moins des ducs et comtes fidèles à leur pays et à leurs gens qui les mènent du mieux qu'ils peuvent vers un avenir.

Avenir incertain, car tout pays a besoin d'un dirigeant, mais non pas un dirigeant pour la forme, mais un vrai dirigeant qui sache manier la barque et nous conduire vers des eaux calmes et poissonneuses.

Car en effet, les comtes et ducs règants ainsi qu'une minorité de nobles et roturiers travaillent tous les jours dans l'ombre afin que notre pays ne sombre pas.

Mais cette ombre, forcée par l'absence de reconaissance de la part de la couronne leur apporte mépris de la part d'une noblesse et d'une bourgeoisie oisive ! Et prive ainsi leur action de la force nécessaire à la mise en application de leurs oeuvres bienfaitrices.

Puisque depuis des mois la couronne reste non pas sourde, car cela serai faux, attendu les multiples remontrances que nous avons sublit de sa part, mais nous prive de notre force et rabaisse nos actes par un silence éloquant de manque de soutien, nous devons donc en changer pour le bien du royaume de France.

Afin que ceux qui veulent agir le puisse et que ceux qui veulent rester dans leur coin le puisse aussi, pour la liberté et le développement dans notre pays, je demande l'ouverture des Etats Généraux afin de désigner un dirigeant pour la France !

Volpone Grand Connétable de France, Grand Prévot de France et Chancelier de France de fonctions.

Messire,

vous me comblez par un tel discour ! Et je suis heureux qu'en ce soir personne n'ai tenté de vous empêcher de parler car ce réquisitoire sonne juste a mes oreilles.

Je suis homme à vous suivre si biensur le grand maître ne me l'interdit pas

Bouboule : c'est déja le cas !!!!

La Duchesse qui cherchait le chemin du petit salon assista au discours du Duc de Champagne. Elle écouta attentivement les réactions de chacun.

Au moment de prendre la parole, un messager arriva et lui remis une missive.

Elle blémit en serrant la feuille dans sa main.

Messieurs,

Veuillez m'excuser, mon époux réclame ma présence, je dois retourner en ma demeure.
Vos paroles me semblent dures mais pas irraisonnées... Le temps du retour me permettra d'y apporter jugement.
Je vous souhaite une bonne soirée à tous messieurs, au plaisir de vous revoir prochainement.

Le Duc se rapprocha de la Duchesse de Maurienne

Allez rejoindre votre époux, votre place est à son chevet.

Votre souffrance me touche mais je sais que l'infâme Levan s'en réjouira bien vite. Il aime voir les belles femmes de sa Cour ou à la Pairie libérées de leur mari... Je ne sais cela que trop bien et je sais aussi qu'il n'hésite pas à grand chose pour arriver à ses fins.

Je relève vos paroles mon bon Duc. Merci de votre compassion...
Permettez moi de croire encore au retablissement de mon époux malgré les désirs royaux...

La Duchesse salua l'assemblée et s'éloigna rapidement vers son carrosse

Frère Norv applaudissa lentement le discours de Caedes...
Puis il s'ecria,
C'est un peu comme vous cher Caedes, un retour du monde des morts..
J'en suis surpris!!et qui, de plus, reprend un pouvoir qui ne lui appartient pas...
Mon dieu, où va ce royaume??
vous avez bien raison!!

mais ce n'est ni le lieu, ni le moment..
Frère Norv se retourne et gagne le salon..

Levan III est usurpateur, si les grands seigneurs, vasaux et prince de l'Eglise s'unisse le Patricide peux être destitué, nous devons nous révolter contre l'infames

Nombreux sonts les personnes qui en effet oeuvrent pour le veritable bien en ce royaume... Mais nombreux sonts ceux qui l'onts payés du mepris du roitelet.

Trak, passant dans un couloir, entendit une voix qui lui était familière. Un orateur déclamait son discours avec pareils intonations, ne pouvait être que le Duc Caedes! Cela lui mit du beaume au coeur! Vu les circonstances et la gravité des paroles, Trak s'arrangea pour se mêler aux nobles et grands de ce royaume et prit la parole.

-Nobles de ce grand royaume, que voilà un beau discours! Fait par l'un des plus honorables parmis vous! Permettez-moi de m'exprimer là-dessus, car il m'a ému au plus haut point!
En effet, il me rappelle mon lointain passé.
Car il fut un temps, un soir d'été, alors que personne ne s'y attendait, 3 humbles parmis les humbles, vivant dans 3 vallées différentes, se retrouvèrent dans un champ et, sous le regard de Dieu, se jurèrent fidélité contre la maison de Habsbourg et de l'Empire. S'agissait-il de trahison envers une couronne? Que nenni, mais la promesse faite que jamais plu l'étranger décide des lois en ces 3 vallées!
Ce que vous avez dit, Duc Caedes, m'y fait penser! Des habitants refusant que leur souverain leur impose tout et sans possibilité de recours! Ainsi, l'Histoire se répète!

Diantre, il me semblait bien que les murs de mon château vibraient comme sous l'effet de l'extériorisation subite d'une rancoeur trop longtemps contenue.


Messire Caedes, j'eusse cependant apprécié que vous me prévinssiez avant de prendre ainsi la parole en ma demeure pour remettre en cause ce Roy auquel je prêtai moi-même allégeance il n'y a pas si longtemps, en tant que Commandeur Hospitalier.

Quoi qu'il en soit, ce qui est fait est définitivement fait, et loin de moi toute idée de contester vos élans frondeurs.

J'ose simplement croire que nous nous trouvons ici entre personnes de bonne éducation : je vous invite désormais à tous continuer à vous exprimer librement, en considérant que nul ne commettra l'ignominie de répéter et déformer les propos ici tenus par chacune et chacun.