C'est tout essouflé que Kallisthès arrriva devant les appartements des jeunes maiés. Alors qu'il attendait le laquais chargé d'aller quérir sa nouvelle maîtresse, le Vicomte se remémomra les quelques mots que son hibpu venanit de lui apporter de la part d'Elane. Celle-ci lui en vouliat de ne pas s'être montré hier.
Mais que croyait-elle? Qu'il allait, lui, son meilleur ami, l'oublier?
Non, non, non, c'est impensable, et c'est pour cette raison qu'il était impatient de lui raconter ses mésaventures...
Mais au retour du laquais, il comprit qu'Elane ne souhaitait pas lui pardonner son absence. Pourtant il n'avait pas été absent! Il n'avait rien raté!
Il demanda alors au serviteur de bien l'écouter et de rapporter ses mots le plus fidéèlement possible à sa maîtresse:
Je suis parti hier de bonne heure afin de ne pas annoncer mon arrivée trop tradivement.
Coquet comme je suis, je ne tenais pas à manquer de temps pour mettre mes plus beaux atours.
C'est donc à sexte que je quittai mon castel.
Je chevauchais de bon train, profitant des paysages hivernaux, récitant mon discours pour ma chère Elane, quand soudain, alors que le soleil se faisait le plus brûlant, je sentis que mon fidèle destrier, qui m'avait suivi depuis mon départ de Grèce, faiblissait.
Alors que je flattai sa collure, il fut pris d'un soubresaut --je compris plus tard qu'il avait fait une crise cardiaque-- et me projeta dans la ravine qui s'étendait à ma droite.
Je gis là inconscient pendant quelques instants, mais suffisamment longtemps pour que d'infames larcineurs dépècent mon cheval et s'emparent de mes ballots.
Je me réveilla alors entravé contre le tronc d'un chêne centenaire, les vêtements en lambeaux, mon cheval qui n'était plus qu'une carcasse, et délesté de tous les biens que j'avais emporté, y compris mes cadeaux à l'intention des jeunes mariés.
Après avoir hurlé pendant plusieurs heures pour recevoir d el'aide, je vis surgir une vieille femme en compagnie de 7 brebis. Celle-ci fut bien surprise de me trouver ainsi attaché, et devant ma pitoyable apparence, elle partit en courant, enfin aussi vite que le lui permit sa canne en ivoire.
Mais en m'entendant causé un parler prafait, elle comprit vite que j'avais été attaqué par des bandits et laissé là presque pour mort.
Elle m'invita donc à la suivre pour me redonner une allure noble, mais voyant que le soleil commençait à baisser dans le ciel et dardait ses derniers rayons, je la remercia, lui demanda sa canne pour m'aider à marcher et partit aussi vite que mes blessures me le permirent.
J'avais toutefois pris la peine d'aidre la vieille femme, ma sauveuse, à chevaucher sa plus forte brebis pour qu'elle la raccompagne jusque chez elle.
Je suis donc arrivé alors que les cloches commençaient à assourdir les alentours, mais juste à temps pour voir la mariée s'avancer vers l'autel.
Etant dans un état largement indigne de la circonstance, je restai chaché derrière un des piliers de la Basilique.
Ainsi dissimulé, je n'ai rien raté de la cérémonie, j'ai chanté à mi-voix tous les cantiques.
Mais mes atours n'étant plus qu'un ramassis de haillons, je n'ai osé paraître au cours du Banquet, et ce 'est qu'au matin que j'ai pu m'approcher de la chambrelle de mon ami le Vicomte Godgaby.
Ce dernier ma prêté des vêtements d'excellente manufacture, et je me présente ainsi devant les jeunes mariés, à supposer qu'ils daignet me recevoir.
Pouvez-vous vous en assurer une dernière fois? Je n'insisterai plus s'ils refusent de recevoir mes félicitations.
Anxieux, le Provençal attendit la réponse des maîtres du domaine...
Pourvu qu'elle comprenne...